Un automne à Launceston

Eh oui c’est déjà l’automne et ça se sent ! Les températures ont bien chuté ces dernières semaines et bien sûr je n’ai pas échappé au premier très gros rhume de la saison, qui gâche un peu mon quotidien depuis presque trois semaines ! A part ça tout se passe très bien, entre les vendanges et ma vie au backpackers…

Les vendanges

Pour plus d’infos sur le domaine viticole où je travaille, vous pouvez consulter leur site web : http://www.josefchromy.com.au/

Ma journée de vendangeuse commence à 5h45 quand mon réveil sonne dans mon dortoir de 6 filles. Evidemment je suis la première à me lever et c’est vraiment dur de se motiver, surtout quand je me suis mouchée et que j’ai toussé toute la nuit… Je retrouve ensuite mes deux amis et collègues français Alex et Julien avec qui je vais au boulot dans la voiture de Julien !

Après 15 minutes de route, on arrive au ”vineyard” où l’ensemble des vignes du domaine sont regroupées. Et là on part à la recherche de la parcelle qu’on va vendanger, et ça peut prendre un certain temps… A 7h, tous les vendangeurs sont déjà dans les rangées à remplir les seaux !

En fait, dans ce domaine, les vendangeurs sont payés au nombre de seaux remplis, donc le rythme de travail est très rapide et tout le monde se bat pour cueillir les grappes les plus grosses et les plus accessibles ! Quand un vendangeur a son seau plein (très subjectif !), il crie son nom et/ou son numéro à la personne en charge de compter les seaux.

Nous sommes une soixantaine de vendangeurs inscrits mais en général nous ne sommes jamais plus de 40 à travailler chaque jour. Parmi les vendangeurs, il y a une dizaine d’éthiopiens et autant de bhoutanais, qui seraient des réfugiés politiques et le reste est principalement composé de tasmaniens. Alex, Julien et moi sommes les seuls français !

Je vous laisse donc imaginer 40 personnes criant leur nom et numéro toutes les 5 secondes environ avec des accents très différents et le ”compteur” répétant comme un écho pour confirmer au vendangeur que son seau a bien été noté ! C’est assez drôle au début et certains noms resteront gravés dans ma mémoire à force de les avoir entendu !

Dans la journée, nous avons deux pauses d’environ ½ heure que nous passons à manger et boire (de l’eau !), en admirant les collines alentours. Nous finissons ensuite à 16h, ce qui fait des journées de 8 heures de travail !

Concernant la météo, nous avons eu beaucoup de pluie la première semaine, ce qui a annulé deux journées de travail et probablement provoqué mon rhume, mais depuis 10 jours, nous avons un beau soleil avec des températures assez basses le matin mais presque estivales l’après-midi !

Nous rentrons au backpackers vers 16h30, très sales et collants des pieds à la tête ! C’est alors l’heure du meilleur moment de la journée : la douche !

Après 3 semaines de vendanges et toujours ce rhume qui ne guérit pas, j’avoue que j’ai de plus en plus de mal à me motiver pour aller travailler et les journées me paraissent de plus en plus longues… Je ne regrette pas du tout cette expérience mais j’ai un peu hâte que ça se termine !

Et le reste…

Quand je ne vendange pas, je passe la plupart de mon temps au backpackers avec des francais, une italienne et une québecoise qui sommes devenus les ”anciens” dans cette auberge où la plupart des clients ne sont que de passage.

Les soirées de semaine sont plutôt calmes puisque nous travaillons tôt le lendemain, mais les vendredis et samedis sont les jours de sortie dans LE pub de Launceston, l’Irish Murphy’s, qui propose des concerts live chaque soir !

Et le dimanche, nous essayons de profiter du beau temps pour partir visiter les alentours de Launceston ou pour faire des barbecues !

Dans les prochaines semaines, chacun va repartir dans des directions différentes pour poursuivre son aventure australienne.

Pour ma part, je compte rester ici jusqu’à fin avril car les vendanges devraient se terminer vers Pâques, puis Aude vient visiter la Tasmanie avec deux amis la semaine d’après Pâques donc je ne voudrais pas la rater !

J’attends aussi la visite (non encore planifiée) d’Erika avant mon départ pour Melbourne…